Les deux belles capitales sont reliées en train de nuit direct depuis décembre 2021 . Ce joli trait d’union Ouest-Est est une victoire pour les geeks du train couchettes, comme pour tous les voyageurs qui souhaitent concilier le côté pratique, économique et écologique.

©J.Labaronne•slowtrip.fr
J’avais testé fin février 2020 ces fameux trains couchettes autrichiens dès l’ouverture du Bruxelles – Vienne, en seconde sur un tarif couchettes classique. Nous étions seulement 4 dans le compartiment, ce qui a permis de refermer les couchettes centrales (c’était fait à notre arrivée). Ce fut mon dernier voyage (mais ça je ne le savais pas), avant le premier confinement de mars 2020.
Verdict : prenez vos billets les yeux fermés.
1- Parce que c’est en soi un réél kiff de monter à bord de ce joli train carrossé de bleu pour quelques 14 heures (on ne voit pas le temps passer, je vous assure). Les compartiments (et les toilettes) ressemblent à ceux de nos bonnes vieilles couchettes Corail jetées aux orties il y a quelques années mais ils sont propres et confortables avec prises individuelles (pas de wifi, mais la 4G fait l’affaire la plupart du temps). Le tout est couronné par un service agréable (comprendre, une présence humaine accueillante et rassurante de personnel à bord)
2 – Parce que s’endormir bercé par le doux roulis du rail et se réveiller à destination signifie une nuit d’hôtel économisée : il vous restera ainsi peut-être le budget pour vous offrir une chambre dans un hôtel luxueux avec… vue imprenable les rails (c’est hypnotique) comme au fabuleux AnDaz Vienna am Belvedere, à quelques pas de la gare ?
3- Parce que Vienne, Autriche, c’est du lourd pour les amateurs d’art (musées au top), de musique (dans des salles chargées d’histoire), pour ses cafés mythiques, ses trams et aussi pour le charme mâtiné de slavitude de cette capitale européenne aux portes de l’Europe Centrale.
La renaissance des trains de nuits européens ne s’arrête pas à cette réouverture. En 2023 le Paris-Berlin via Bruxelles reprenait du service en décembre , et le ZÜrich-BArcelone via Lyon se prépare…
Pourquoi la compagnie autrichienne est-elle devenu un acteur incontournable du train de nuit européen ? C’est l’histoire d’un Petit Poucet nommé ÖBB. Longtemps dans l’ombre de la puissante DB (Deutsche Bahn, la SNCF allemande) la maline a misé la première sur les trains couchettes que les deux grandes compagnies européennes – la SNCF et la DB – délaissaient. Les Night Jets – c’est le nom de ces trains couchettes – ont d’abord été lancés sur quelques grands axes d’Europe centrale – Suisse, Autriche, Italie du Nord, Allemagne… Avec succès. Leur service s’étend désormais à l’Europe de l’Ouest, avec un Vienne-Bruxelles dès 2019, et ce Paris-Vienne en décembre 2021. Des commandes de nouvelles voitures (fabriquées par Siemens du côté de Vienne) vont venir moderniser et compléter leur flotte de wagons lits.
EN PRATIQUE
- Train couchette circulant 3 fois par semaine dans chaque sens. Attention depuis paris, le départ peut se faire le vendredi soir, mais retour forcément le lundi soir : week-end de 3 jours exigé.
- 14 heures de trajet au total
- Départ aux alentours de 19h30, arrivée à destination autour de 10h le lendemain matin
- 5 arrêts intermédiaires : Paris Gare de l’Est, Strasbourg, Munich, Salzbourg, Linz, St Pölten, Vienne
- Correspondances pour Budapest (3H)
- Vélos non acceptés à bord (pour le moment)
- A partir de 29,90 € l’aller en siège inclinable, 49,90€ en couchette, (p’tit déj et bouteille d’eau inclus) et cabines 1, 2 ou 3 personnes à partir de 89,90€.
- Infos et réservations via la SNCF ou la OBB (en français)




