Il existe plusieurs labels hôteliers écologiques. Mais ces macarons relèvent-ils du greenwashing ou sont-ils une référence fiable ?
Cerise sur le gâteau d’un voyage durable, le choix de l’hébergement pèse aussi dans la facture environnementale d’un séjour. Car au moment de se mettre en mode “doigts de pieds en éventail“, trouverons nous un convecteur “grille pain“ dans la chambre, ou un plancher chauffant basse consommation alimenté par des énergies renouvelables ? Au p’tit déj : du pain local ou des biscottes suremballées ? Et sur le lit : un kit de draps jetables ou du textile bio ?
A priori, si vous lisez slowtrip.fr, c’est que vous avez laissé tombé depuis belle lurette le changement de serviettes de toilette quotidien. Good for you. Mais si vous voulez réduire vraiment la facture environnementale de votre périple, bonne nouvelle, des hôteliers engagés peuvent être vos alliés. Bien sûr, comme pour les maraîchers (bios vs pas labellisés mais écolos), des hébergeurs vraiment respectueux de l’environnement ne prennent pas toujours le temps ou n’ont pas le budget pour lancer une démarche de certification, puis renouveler l’audit indépendant qui leur permet de vérifier qu’ils respectent les critères exigés.
Cependant, quand le macaron d’un label vert fiable est affiché, c’est un gage de qualité et de suivi qu’il serait dommage de ne pas prendre en compte au moment de réserver.
Car dormir ou manger dans un établissement qui a mis en place des mesures environnementales efficaces, c’est :
-> diminuer son empreinte écologique voyageur (on vise ici le niveau 2, le niveau 1, étant de loin le transport et la distance choisis)
-> encourager et soutenir l’hôtelier dans ses futurs investissements
-> Pousser la concurrence à faire de même
Parmi les labels et certifications qui valent le coup :
Clef verte / Green key (dans le monde)
Créée en 1998, la clef verte est le premier label environnemental international pour l’hébergement et la restauration, décernée et évaluée annuellement par une organisation indépendante, à but non commercial. Il garantit entre autres :
- la gestion raisonnée de l’énergie, de l’eau et des déchets
- la rénovation ou la construction énergétique performante du bâtiment
- des achats responsables
- la formation du personnel et une sensibilisation des clients aux éco-gestes
- pour les campings, une densité de moins de 50 emplacements par hectare
- pour les restaurants, au moins 60 % d’ingrédients bios et/ou de circuits courts, de proximité, du commerce équitable.
Trouver un hôtel/restaurant Clef verte
Ecolabel (EN europe)
Vous avez l’habitude de voir ce logo à petite fleur sur les cosmétiques, mais il existe aussi une catégorie « hébergement » à cette labellisation européenne, créée au début des années 2000. Cette certification AFNOR audite puis accompagne établissements certifiés.
Utilisation d’énergies renouvelables, équipements basse consommation, économies d’eau grâce à des mitigeurs, récupérateurs d’eau de pluie, production de déchets maitrisée avec un tri sélectif systématique, du compost, pas ou peu de produits emballés individuellement ou jetables… Mais aussi formation du personnel aux bons gestes à adopter… C’est du solide.
Trouver un hébergement écolabellisé en France
Éco gîte (en France)
Cette qualification Haute Qualité Environnementale « maison » est décernée par Gîtes de France aux hébergeurs appartenant à son réseau. Elle répond à des critères proches de ceux requis pour l’écolabel.
Trouver un écogite
Gîte Panda (en france)
Créé en 1993 par le WWF France avec les Gîtes de France, les gîtes Panda sont situés dans des zones naturelles remarquables, comme des parcs naturels. Le cahier des charges veille à la protection de la nature, proposant un habitat économe en énergies, une gestion durable des déchets, et une sensibilisation de sa clientèle à la protection de l’environnement.
Trouver un gîte Panda
Green globe (dans le monde)
Encore peu répandu en France, ce label a été créé en Australie en 1999. C’est l’un des plus coûteux, il est donc souvent arboré par de grandes/luxueuses structures. On le trouve en Asie, Pacifique, Afrique et Amériques, mais aussi en Europe. Les critères environnementaux ET sociaux, sont nombreux : formation du personnel, réduction des émissions de gaz à effets de serre, gestion vertueuse de l’eau, de l’énergie et des déchets, conception durable de l’habitat et de l’offre de restauration, utilisation réduite de produits à fort impact (pour l’entretien des piscines, le jardinage…), emploi de la population locale…
Trouver un établissement Green Globe
Et bien d’autres…
Hormis l’hôtellerie, des labels engagent des voyagistes, tour operators et autres professionnels du tourisme en France et à l’étranger. Un article de l’excellent site Voyageons-autrement les recense et explique leurs démarches ici
Le Conseil SlowTrip : choisir des hôtels ou restos qui ont misé sur des équipements et une gestion à faible impact sur la planète. A noter qu’un hébergeur, labellisé ou non, ne peut jamais promettre un résultat fixe précis, car une part variable de sa performance environnementale finale est dans les mains des clients et de leurs comportements : dépenses en eau, tri… A nous de jouer !