La jeune agence de voyage appartenant à l’Economie Sociale et Solidaire s’est fixé une mission : offrir des séjours et un fonctionnement respectueux de l’environnement et des personnes, voyageurs comme pros du tourisme et collaborateurs.
LA Genèse
Depuis toujours, Mahéva Manganaro, -fondatrice de FairTrotter – a deux passions : le voyage et la musique. Après un début de carrière dans une maison de disque en tant que cheffe de projet, elle jette les premières esquisses de FairTrotter en 2022. Tout est parti d’une prise de conscience en 2017. Quelques mois à crapahuter en Asie du Sud-Est déclenchent un déclic chez la jeune femme : « Je n’étais pas militante, mais durant ce voyage, je me suis pris une claque sur les sujets sociaux et environnementaux. J’ai ouvert les yeux sur l’impact néfaste du tourisme de masse, impliquant l’exploitation des humains, de la nature et des animaux. Une graine a germé en moi. » De retour en France, Mahéva commence par changer durablement ses habitudes de vie. Fini l’avion à gogo et les to-do listes de voyage : la jeune femme expérimente un tourisme plus slow et durable, à commencer par un trip à vélo sur la Vélodyssée, le long de la côte Atlantique française. Loin de la laisser sur sa faim, ces voyages sobres comblent au contraire sa soif de découvertes et de partage, au-delà de ses espérances. En 2022, elle lâche son travail et lance FairTrotter, épaulée par le programme d’entrepreneurs Ticket for Change, puis l’incubateur parisien Paris & co. Bientôt rejointe par Cédric, co-fondateur en charge du développement commercial, puis début 2024, par deux autres acolytes, les premiers FairTrotters s’apprêtent à boucler leurs bagages : l’agence est lancée !
Ce qu’on y déniche
• Un blog maison permet de chiner des inspirations de voyage en France et en Europe,
• Des propositions de voyage clé en main sans avion et originaux comme une croisière bretonne en voilier autour des îles, l’Ecosse en train…
• Des séjours bas carbone et inclusifs pour un long week-end ou quelques semaines.
Business modèlE
FairTrotter est une « vraie » agence de voyage digitale, et même, l’une des seules start-up orientée tourisme durable a avoir osé se lancer dans les longues démarches nécessaires pour décrocher LE sésame indispensable : l’obtention d’une importante garantie financière, suivie d’un passage en commission par un organisme public donnant le droit de faire partir des voyageurs sous sa responsabilité.
Une agence classique en somme… à la (grande) différence près qu’elle répond aux exigences de l’Economie Sociale et Solidaire. Dans les statuts de FairTrotter est ainsi inscrit un cahier des charges exigeant, dépassant les contraintes du statut d’Entreprise à Mission en matière d’engagements sociaux et environnementaux (encadrement de la répartition des bénéfices…). Mahéva ambitionne même d’obtenir l’agrément ESUS – entreprise solidaire d’utilité sociale – à horizon 2025.
Pour qui ?
• Chez FairTrotter, tout.e.s les voyageurs.euses sont les bienvenu.e.s, quelque soit leur orientation sexuelle, leur genre ou leur handicap, avec l’ambition de proposer d’ici cette fin d’année au moins 10% de ses circuits accessibles aux personnes en fauteuil par exemple. L’agence propose de conseiller les candidats au départ et sensibilise ses partenaires sur ces questions, afin de garantir un accueil chaleureux et adapté à chacun.
• Les voyageurs prêts à payer leur voyage clé en main au juste prix : le ticket d’entrée pour un séjour d’une semaine est autour de 1 000 € / personne : c’est à ce prix que le séjour organisé pourra rémunérer équitablement les différents intervenants du voyage, et se passer des vols low cost ultra polluants mais encore à prix cassés car non taxés à la hauteur de leurs coûts environnementaux et sociaux réels ;-(
La planète leur dit vraiment merci ?
En sélectionnant des acteurs locaux vraiment engagés et/ou labellisés, et en écartant les destinations nécessitant de faire appel au lourd bilan carbone de l’avion, FairTrotter ne fait pas dans le greenwashing. L’agence ambitionne aussi de proposer des voyages répondant à des objectifs d’écologie sociale, au delà de l’aspect purement environnemental et bas carbone.